Plumes & Murmures

Bienvenue dans mon carnet d’âmes.
Ici, les mots se déposent comme des éclats d’émotion, entre poésies, pensées fugaces, fragments de vie et élans d’inspiration. Un espace pour respirer, ressentir, s’émerveiller — et parfois, se reconnaître. Bonne traversée.

“L’âme ne crie pas. Elle chuchote dans les silences, là où le cœur apprend à écouter autrement.”

Claire Martin

Si l’amour est promesse

Dis-moi que l’amour est promesse,

Qu’il ne se fane tous les jours,

Qu’il ne se voile de tristese,

Ni ne s’égare en sa détresse.

 

Si je me perds dans ton regard,

Laisse moi y voir un doux mirage,

Où l’ombre danse avec l’espoir,

Et notre silence deviendra notre langage.

J’écoute ton souffle, il m’effleure,

Comme une promesse ou un leurre,

Suis-je l’ivresse de ton errance,

Ou juste l’écho d’une absence ?

 

La folie est de rester trop sage,

La vie n’est qu’un petit passage,

Fuyez les mirages,

Tournez certaines pages,

Et, embrassez les plus beaux nuages.

À l’abordage deviendra votre adage.

 

Haïku

Brise de pétales,

Les bourgeons s’ouvrent en choeur,

L’aube recommence.

Soleil éclatant,

Les blés dansent sous le vent,

L4air vibre et s’embrase.

Pluie sur les feuillages,

Les érables rougeoyants,

Pleurent leurs éclats d’or.

La rivière de chagrin

Dans des contrées lointaines,

Les cherokees, peuple vaillant,

Chassés de leurs Terres ancestrales,

ont vécu la Piste des Larmes fatales. 

En 1836, l’ordre fut donné, 

De les déporter, sans pitié,

Des milliers de vie brisées,

À cause d’un traité promulguée.

Beaucop périrent en chemin,

Sous le poids de ce destin incertain,

La bêtise humaine, aeugle et cruelle,

A semé une douleur éternelle.

Leurs larmes ont nourri la terre, 

Témoignant d’une injustice amère,

Que cette rivière de chagrin nous rappelle,

Les erreurs du passé,

Pour que l’humanité retrouve son originel beauté.

Écouter leur esprit danser au rythme du vent,

Leur chant éternel et vivant, 

Dans un silence assourdissant.

L’humain comprendra t-il enfin,

Que la paix commence avec lui, 

Qui sait ? Peut-être demain…

Haïku

Écorce rugueuse,

Le lierre en fils tressés,

Dort contre le tronc. 

Le chant d’oiseaux mélodieux, 

S’efface dans le lointain,

Vent d’automne frais. 

Le ciel frissonne

L’astre d’or voile son feu, 

L’ombre s’étire.

 

Si tard

Peu importe ma peine,

Elle coule si fort en moi,

Toujours le soir,

Très tard…

 

Peu importe les larmes,

Elles ont tant de charme,

Au creux de mon âme,

Toujours le soir,

Très tard…

 

Peu importe le cri,

Il se perd dans la nuit,

Écho d’un oubli,

Toujours le soir,

Aussi tard…

 

Peu importe les ombres,

Elles dasent sous les décombres,

D’un amour qui sombre,

Toujours le soir,

aussi tard…

 

Peu importe les ombres,

Elles dansent sous les décombes,

D’un amour qui sombre,

Toujours le soir,

Une nouvelle fois…tard.

Peu importe le vide,

Il devient mon guide,

Sous un ciel livide,

Toujours le soir,

Une nouvelle fois…tard.

 

Peu imprte le temps,

Il s’efface doucement,

Comme un parfum absent,

Toujours le soir,

Pourquoi si tard ? 

 

Peu importe le coeur,

Brisé par la douleur,

Il rêve encore de chaleur,

Toujours le soir,

Est-ce trop tard ?