Comprendre le TDAH chez l’enfant : symptômes, types, accompagnement parental et approches thérapeutiques
Le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est un trouble neurodéveloppemental qui touche entre 3 et 5 % des enfants en âge scolaire. Fréquemment mal compris ou sous-estimé, il impacte pourtant de façon significative la vie quotidienne de l’enfant et de son entourage. Comprendre les symptômes, les types de TDAH, ainsi que les solutions d’accompagnement et thérapeutiques permet de mieux soutenir l’enfant dans son développement et de l’aider à exploiter son plein potentiel.
Les symptômes les plus fréquents du TDAH
Les symptômes du TDAH varient selon les enfants, mais on en distingue trois grands pôles :
1. Inattention
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Difficulté à maintenir son attention sur une tâche ou un jeu.
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Distraction fréquente, même face à des activités familières.
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Erreurs d’inattention (exercices bâclés, objets oubliés).
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Problèmes d’organisation (cartable en désordre, oublis récurrents).
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Tendance à éviter les tâches demandant un effort mental soutenu.
2. Hyperactivité
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Agitation motrice constante (se lève, se tortille, court ou grimpe sans raison apparente).
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Difficulté à rester assis en classe ou à table.
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Parle beaucoup, interrompt souvent les autres.
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Joue de manière bruyante même lorsqu’il faudrait être calme.
3. Impulsivité
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Répond avant la fin des questions.
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Difficulté à attendre son tour.
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Tendance à interrompre ou à imposer sa présence dans les conversations.
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Réactions excessives, colères rapides, frustration difficilement tolérée.
Ces comportements ne sont pas ponctuels : pour être considérés comme pathologiques, ils doivent être persistants, inappropriés pour l’âge, et présents dans plusieurs environnements (école, maison, activités sociales).
Les différent types de TDAH
Le TDAH se manifeste sous trois formes principales, ce qui implique des besoins spécifiques pour chaque profil :
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Type inattentif prédominant
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L’enfant semble “dans la lune”, lent, rêveur.
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Il n’est pas forcément agité, ce qui retarde souvent le diagnostic, surtout chez les filles.
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Type hyperactif-impulsif prédominant
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L’enfant est très dynamique, a du mal à contrôler ses mouvements et ses paroles.
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Ce type est plus souvent repéré en maternelle ou début de primaire.
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Type combiné (inattention + hyperactivité/impulsivité)
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Le plus fréquent, c’est un mélange des deux pôles précédents.
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L’enfant présente des symptômes marqués dans toutes les sphères.
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Les conseils clés aux parents
1. Accueillir sans culpabiliser
Il est crucial de sortir du schéma de la faute ou de l’éducation laxiste. Le TDAH n’est pas un caprice, ni le résultat d’un manque de discipline. Il s’agit d’un trouble neurobiologique. Le parent n’est ni responsable, ni impuissant.
2. Instaurer une routine stable
Les enfants TDAH se sentent sécurisés par des repères réguliers. Des horaires fixes, un espace de travail dégagé, des consignes simples et répétées permettent d’apaiser leur anxiété et de renforcer leur concentration.
3. Utiliser des supports visuels
Un planning hebdomadaire illustré, un tableau de motivation ou des checklists peuvent grandement aider l’enfant à se repérer dans ses tâches. Ces outils valorisent ses réussites et renforcent son autonomie.
4. Privilégier l’encouragement
L’enfant TDAH entend souvent des reproches. Pourtant, les encouragements positifs sont essentiels pour son estime de soi. Mettre en lumière ce qu’il réussit, même partiellement, crée un climat bienveillant qui renforce sa motivation.
5. Aménager des pauses actives
Les enfants hyperactifs ont besoin de bouger. Prévoir des temps courts de défoulement (courir, sauter, souffler dans une paille…) permet de mieux canaliser leur attention ensuite.
6. Favoriser le dialogue
Écouter ce que vit l’enfant, sans le juger ni minimiser ses difficultés, lui permet de mieux comprendre son fonctionnement et de trouver avec toi des stratégies adaptées.
Une approche thérapeutique et pluridisciplinaire
La prise en charge du TDAH repose sur un accompagnement global et individualisé. Aucun traitement n’est universel, mais une combinaison d’approches s’avère souvent très efficace.
1. Le suivi médical
Le diagnostic peut être posé par un pédiatre spécialisé, un neurologue ou un pédopsychiatre, avec l’aide d’outils standardisés et d’observations en milieu scolaire. Dans certains cas, un traitement médicamenteux (comme le méthylphénidate) est proposé, mais toujours en complément d’un suivi psychoéducatif.
2. La psychothérapie
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TCC (Thérapies Cognitivo-Comportementales) : très efficaces pour travailler sur l’impulsivité, les émotions et les habiletés sociales.
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Psychanalyse ou thérapies d’exploration : adaptées dans certains cas pour aider à exprimer les angoisses profondes, les conflits intérieurs.
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Sophrologie, hypnose, méditation de pleine conscience : pour travailler l’ancrage, la gestion du stress, l’attention et le calme intérieur.
3. Les accompagnements éducatifs et scolaires
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Mise en place d’un PAP (Plan d’Accompagnement Personnalisé) à l’école pour ajuster les attentes pédagogiques : temps supplémentaire, consignes simplifiées, pauses régulières.
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Soutien d’un AVS/AESH dans certains cas.
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Collaboration entre enseignants, psychologues scolaires et parents.
4. Le coaching parental ou familial
Des séances d’accompagnement parental permettent aux parents de mieux comprendre le fonctionnement de leur enfant, d’adapter leurs réponses éducatives, de retrouver un climat familial plus serein. On y explore aussi les dynamiques transgénérationnelles, les émotions et les croyances éducatives.
En conclusion : voir au-delà du trouble
Le TDAH est une différence neurologique, pas une déficience. Avec les bons repères, une écoute adaptée, des outils concrets et une équipe bienveillante autour de lui, l’enfant peut s’épanouir, apprendre autrement et développer ses talents uniques.
Accompagner un enfant TDAH, c’est avant tout lui offrir un regard qui valorise ses forces : sa créativité, sa vivacité, sa curiosité, son intuition… Et lui rappeler que ce n’est pas parce qu’il pense différemment qu’il est en faute : il a simplement besoin d’un cadre qui respecte sa façon d’être au monde.
Pour les parents : comprendre, soutenir et agir
Nombreux sont les parents qui me contactent en me disant :
« Mon enfant ne tient pas en place », « Il ne parvient pas à finir ses devoirs », ou encore « Il décroche à l’école ».
Il est essentiel de rappeler que tous les enfants ayant un TDAH n’ont pas les mêmes besoins. Certains ont besoin d’une structure plus claire, d’autres de mouvements réguliers pour réguler leur attention, d’autres encore de renforcer leur estime de soi malmenée.
Pour les parents d’enfants atteints, il n’est pas rare de vivre de la culpabilité, de la fatigue psychologique, de l’incompréhension, voire un sentiment d’isolement.
Je propose des consultations psychologiques personnalisées, centrées sur le bien-être de leur enfant, mais aussi sur le soutien parental : comment organiser les devoirs, calmer les tensions, comprendre les déclencheurs, et poser des limites claires sans brimer l’élan vital de l’enfant hyperactif.
Traitement médicamenteux ou alternatives ? Trouver l’équilibre
Le traitement médicamenteux est parfois proposé dans certains cas, notamment lorsque les symptômes interfèrent fortement avec la scolarité ou la vie sociale. Les psychostimulants comme la méthylphénidate (Ritaline) agissent en modulant la dopamine, un neurotransmetteur clé dans l’attention et la motivation.
Cependant, la médication n’est pas une solution unique. Elle ne remplace pas un accompagnement psychoéducatif, émotionnel et comportemental. Mon approche vise à complémenter ou à offrir une alternative à la médication, avec des outils concrets et une stratégie d’accompagnement globale.
Une approche intégrative pour les enfants et adolescents TDAH
Je propose un espace bienveillant, dans lequel l’enfant peut :
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Comprendre son fonctionnement neurologique pour ne plus se sentir « différent »
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Apprendre à identifier et gérer les stimuli qui le dérangent
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Développer des compétences organisationnelles et attentionnelles
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Se reconnecter à ses forces pour renforcer la confiance en soi
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Mettre en place des rituels d’ancrage et de recentrage
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Explorer la programmation neuro-linguistique (PNL) adaptée aux enfants
Quant aux adolescents souffrant d’un TDAH, ils sont souvent confrontés à une remise en question identitaire, à une pression académique, et à des difficultés relationnelles. L’accompagnement les aide à reprendre les rênes de leur parcours et à éviter que les troubles ne persistent jusqu’à l’âge adulte.
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Élise, 10 ans, se lève cinq fois pendant les devoirs, oublie ses cahiers, se décourage vite.
Nous avons mis en place une routine visuelle, une technique de respiration ludique, et des renforcements positifs.
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Thomas, 14 ans, diagnostiqué TDAH et dyslexique, souffre d’anxiété scolaire.
Grâce à un travail en PNL et des techniques de restructuration cognitive, il a retrouvé confiance en ses capacités.
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Maya, 7 ans, est en attente de diagnostic, très agitée en classe et rejetée par ses camarades.
En travaillant l’empathie, les habiletés sociales et l’estime de soi, Maya s’est épanouie et a repris plaisir à aller à l’école.
Pour les parents : Ne restez pas seuls
Accompagner un enfant souffrant de TDAH est un défi quotidien, mais aussi une opportunité de mieux le connaître et de l’aider à révéler ses talents.
Si vous vous dites :
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“Je ne comprends pas mon enfant”
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“Les devoirs sont un cauchemar”
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“Je veux l’aider mais je me sens perdu(e)”
Je suis là pour vous guider, vous soutenir, et vous transmettre des outils concrets.
Tous les enfants méritent de se sentir compris, valorisés et libres d’apprendre à leur rythme.
👉 Pour les parents, les professionnels de l’enfance, ou les enseignants, je propose des séances d’accompagnement sur mesure, en ligne ou en présentiel, pour mieux comprendre et soutenir les enfants atteints de TDAH, avec ou sans médication.