Comment savoir si la préménopause à débuté ?

La préménopause, c’est cette phase méconnue, souvent redoutée, parfois niée, où le corps d’une femme commence doucement à se transformer, bien avant l’arrêt total des règles. Elle peut débuter autour de 38 ans, parfois même plus tôt, et s’étendre sur plusieurs années. Pourtant, peu de femmes sont préparées à cette transition silencieuse. Voici les dix signes précurseurs que ton corps peut t’envoyer pour te signaler que quelque chose change — non, tu n’es pas folle, et non, ce n’est pas juste “le stress”.

Préménopause : les 10 signes

1. Des cycles irréguliers ou chamboulés

C’est souvent le premier signal. Si ton cycle était régulier comme une horloge suisse, et que soudain il raccourcit, s’allonge, ou saute des mois, ton corps te dit probablement : « On entame un virage hormonal. » Les fluctuations d’œstrogène et de progestérone rendent les ovulations plus erratiques.


2. Des règles plus abondantes (ou parfois plus légères)

Les modifications du cycle menstruel peuvent aussi s’accompagner de flux beaucoup plus abondants (bonjour les hémorragies surprises) ou au contraire si faibles qu’on se demande si c’était vraiment des règles. Ces changements sont dus à une ovulation désynchronisée ou absente.

3. Des troubles du sommeil

Tu te réveilles en pleine nuit sans raison, tu as du mal à t’endormir, ou ton sommeil est moins réparateur ? C’est un classique. Le cortisol grimpe, la mélatonine peine, et les bouffées de chaleur nocturnes n’arrangent rien.


4. Une fatigue chronique et inexpliquée

Pas la petite fatigue du dimanche soir. Non. Une épuisement profond, persistant, qui ne passe pas même après une bonne nuit. C’est souvent le résultat de la baisse progressive de progestérone, l’hormone calmante et sécurisante.


5. Des sautes d’humeur et une sensibilité à fleur de peau

Tu passes du rire aux larmes en une demi-heure ? Tu ne supportes plus la moindre remarque ? Bienvenue dans les montagnes russes émotionnelles de la préménopause. L’impact hormonal sur les neurotransmetteurs peut réveiller des symptômes anxieux ou dépressifs.


Les symptômes

6. Une prise de poids (même sans changer d’habitudes)

Tu as l’impression de gonfler sans raison ? Notamment autour du ventre ? L’œstrogène en baisse modifie la manière dont ton corps stocke les graisses, surtout au niveau abdominal. Ce n’est pas que tu fais mal : c’est que ton corps change de mode métabolique.


7. Une libido en berne (ou parfois décuplée)

La fluctuation hormonale peut chambouler le désir sexuel. Certaines femmes ressentent une baisse d’intérêt, d’autres un regain étonnant. Et parfois, l’inconfort vaginal lié à la sécheresse n’aide pas à se reconnecter au plaisir.


8. Des problèmes de concentration ou de mémoire

Tu ouvres le frigo sans savoir pourquoi ? Tu perds tes mots, tu oublies des choses simples ? C’est ce qu’on appelle le “brouillard cérébral”. La baisse d’œstrogène impacte directement certaines zones du cerveau liées à la mémoire et à la cognition.


9. Une hypersensibilité au stress et une nervosité inhabituelle

Des petits riens qui te mettaient zen te semblent insupportables ? Tu te sens plus vite dépassée ? Le système nerveux est à fleur de peau quand les hormones s’affolent. La réaction au stress devient amplifiée.


10. Des douleurs inhabituelles (articulaires, musculaires, migraines)

Des douleurs vagues, diffuses, des tensions articulaires, des maux de tête ? Cela peut aussi être lié à la réduction des hormones anti-inflammatoires naturelles que produisait ton corps.


Comment se faire accompagner ?

La première étape, c’est d’oser en parler. Non, tu n’es pas seule. Et non, ce n’est pas une fatalité. Un suivi avec un médecin gynécologue formé à la ménopause, ou une naturopathe spécialisée, peut apporter des réponses.

Des accompagnements psycho-émotionnels (coaching, psychothérapie, sophrologie, hypnose) sont aussi de précieux soutiens pour naviguer ce virage de vie.

Certaines solutions naturelles (plantes adaptogènes, oméga-3, magnésium, yoga hormonal) peuvent réduire les symptômes. Et si nécessaire, les THM (traitements hormonaux de substitution) peuvent être envisagés au cas par cas.

En conclusion : écoute les chuchotements avant qu’ils ne crient

La préménopause n’est pas une maladie. C’est un passage. Un entre-deux. Elle vient dire : « Ralentis. Observe. Prends soin. » En reconnaissant ses signes, en se reconnectant à son corps, on peut traverser cette période avec douceur, force et conscience.

C’est le moment d’ouvrir une nouvelle conversation avec toi-même. De poser de nouvelles questions : Qu’est-ce que je veux pour cette nouvelle phase ? Qu’est-ce que je laisse derrière moi ? Et si ce corps qui change était une invitation à redevenir entièrement tienne ?