Comment savoir si la préménopause à débuté ?
“Je ne me reconnais plus” : comprendre le chaos hormonal de la préménopause
Tu n’es pas folle, tu es juste en préménopause
Un matin, tu te regardes dans le miroir et tu te demandes sérieusement :
“Mais c’est qui cette meuf fatiguée, les cheveux en friche, qui pleure devant une pub pour des croquettes pour chat ?”
Ne t’inquiète pas. Tu ne perds pas les pédales. Tu entres simplement dans la préménopause, ce doux mot qui sent bon le début du chaos hormonal. Un passage souvent silencieux, rarement anticipé, mais bien réel. Il s’agit d’une période de transition qui précède la ménopause (l’arrêt définitif des règles) et qui peut durer… accroche-toi… entre 4 et 10 ans. Oui, une décennie de montagnes russes hormonales. Youpi.
Mais le comprendre, c’est déjà le dompter. Alors, viens, on plonge ensemble dans ce monde parallèle où les ovaires tirent leur révérence tout en faisant beaucoup de bruit.
C'est quoi exactement la préménopause ?
La préménopause, c’est quoi concrètement ?
C’est comme une répétition générale avant la grande scène de la ménopause. Sauf qu’ici, les répétitions sont pleines d’improvisations. Ton corps commence à produire moins de progestérone (la première à faire ses valises), et de manière plus erratique, les œstrogènes jouent ensuite au yo-yo, ce qui entraîne un déséquilibre hormonal qui affecte… à peu près tout.
Les cycles deviennent irréguliers, l’humeur part en vrille, le sommeil fout le camp et la libido fait des allers-retours en Uber. Et toi, au milieu ? Tu te demandes si tu devrais t’excuser auprès de ton entourage ou t’exiler dans une cabane en forêt.
Les 10 signes que tu vis une révolution hormonale (et pas une crise existentielle)
1. Des règles en freestyle
Un mois, tu saignes comme si tu allais rendre l’âme. Le suivant, tu les attends comme le bus un jour de grève. C’est normal : ton ovulation devient anarchique. Ce n’est pas un bug du système, c’est un message codé de ton corps : “Je change, suis-moi si tu peux.”
2. Des sautes d’humeur qui rivalisent avec l’adolescence
Tu ris, tu pleures, tu cries, tu veux un câlin. Tout ça en 7 minutes. C’est hormonal. La baisse de progestérone diminue ton seuil de tolérance émotionnelle. Si tu pleures devant le générique de “Friends”, respire : tu n’es pas fragile, tu es juste… en réajustement.
3. L’insomnie version Breaking Bad
Tu te réveilles à 3h du mat’ avec le cerveau qui te dit : “Et si on pensait à tout ce qu’on n’a pas fait depuis 2006 ?” Bienvenue dans le club des nuits blanches non volontaires. Les hormones régulant le sommeil sont perturbées. Résultat : fatigue chronique et irritabilité de compétition.
4. La mémoire en mode poisson rouge
Tu oublies les mots, les prénoms, pourquoi tu es entrée dans une pièce… et si tu as mis un soutien-gorge. Ce n’est pas un début d’Alzheimer. C’est ce que les Anglo-Saxons appellent le “brain fog” — la brume mentale. Une conséquence directe des œstrogènes en chute libre.
5. Des bouffées de chaleur dignes d’un sauna nordique
Tu es au bureau, il fait 19 degrés, et toi tu transpires comme dans un cours de Zumba. Ce dérèglement du thermostat interne est dû à l’hypothalamus, qui perd les pédales à cause de la chute des œstrogènes. Et les sueurs nocturnes ? Pareil. Glamour, on a dit.
6. Une fatigue qui colle à la peau
Même après une nuit de 9 heures, tu te réveilles vidée. Ton corps lutte contre des changements constants. C’est une fatigue “hormonale”, pas paresseuse. Accepte de ralentir : tu n’es pas une machine, tu es un être en pleine mue.
7. Un métabolisme capricieux
Tu fais la même chose qu’avant mais… tu prends du ventre ? C’est normal. Le métabolisme ralentit, la masse musculaire diminue, la graisse se redistribue. Le ventre devient une zone de stockage. Injuste, mais vrai.
8. Une libido en mode yoyo
Un jour tu veux sauter sur ton partenaire, le lendemain tu préfères un bon épisode de documentaire animalier. Les œstrogènes et la testostérone influencent directement l’envie, la lubrification, la réponse sexuelle. Et ce n’est pas figé ! Tout peut revenir, avec un bon climat hormonal et émotionnel.
9. Un rapport au corps bouleversé
Ta peau est plus sèche, ton acné revient (what?!), tes cheveux changent de texture. Tu te demandes ce qui se passe dans ce corps que tu croyais connaître. Il se transforme, tout simplement. Pas vers une déchéance, mais vers une autre version de toi.
10. Une profonde envie de changement
Job, couple, amis, rythme de vie : tu remets tout en question. Et si c’était une opportunité ? Cette phase pousse souvent à une réévaluation existentielle. Tu n’es pas instable, tu es en train de chercher qui tu veux devenir maintenant.
Comment apprivoiser ce chaos sans devenir chèvre ?
1. Parle, parle, parle
La préménopause est encore trop taboue. Ose dire que tu ne vas pas bien, que tu dors mal, que tu ne comprends pas ton corps. Les échanges libèrent, normalisent et soutiennent.
2. Consulte un pro bienveillant
Un gynéco ou un médecin sensibilisé à cette phase peut faire un bilan hormonal, t’accompagner sur des pistes naturelles ou médicales : phytothérapie, micronutrition, thérapie hormonale (si indiquée), etc.
3. Bouge autrement
Pas besoin de te tuer en salle. Des exercices doux et réguliers (marche rapide, yoga, Pilates) favorisent le sommeil, réduisent l’anxiété et soutiennent ton métabolisme.
4. Adapte ton alimentation
Favorise les oméga-3, les légumes verts, les protéines maigres, les graines de lin et les bons glucides. Les aliments riches en phyto-œstrogènes (tofu, soja fermenté, lentilles…) peuvent faire une vraie différence.
5. Fais de la place pour toi
Oui, tu as le droit de dire non. De dormir plus. De ne rien faire. De ralentir. De pleurer. De rire. De changer de cap. Cette période peut être une renaissance, pas une fin.
En conclusion : tu n’es pas en train de t’effondrer… tu es en train de te transformer
La préménopause, ce n’est pas la fin de ta féminité. C’est une métamorphose. Une transition parfois sauvage, mais pleine de potentiel. Ton corps n’est pas contre toi. Il te parle, même s’il le fait en morse et en braille simultanément.
Alors oui, tu ne te reconnais plus. Mais si c’était l’occasion de mieux te (re)découvrir ? Plus libre, plus ancrée, plus vraie. La femme que tu es en train de devenir n’a peut-être pas fini de t’étonner.